L’honorable Patricia Bovey : Bienvenue, monsieur le ministre.
Depuis notre collaboration sur le projet de loi C-55, vous connaissez mes préoccupations à l’égard des océans et de leur fragilité. Cela étant dit, ma question porte sur les nombreuses propositions qui ont été faites de transporter du pétrole et du gaz naturel depuis Churchill en passant par la baie d’Hudson et l’océan Arctique. En tant que ministre des Ressources naturelles et qu’ancien ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, appuyez-vous ces propositions? Dans l’affirmative, en quoi les risques de dommages environnementaux vous préoccupent-ils?
L’honorable Jonathan Wilkinson, c.p., député, ministre des Ressources naturelles : Premièrement, jusqu’à présent, je n’ai vu aucun projet mis de l’avant par des promoteurs qui ont été mûrement réfléchis. Je dirais que c’est exactement pour cela que le processus d’évaluation environnementale existe. En toute franchise, c’est pour cela que nous avons mis en place de meilleures règles en ce qui concerne les évaluations environnementales. C’est pour que nous puissions examiner les choses attentivement et consulter les communautés autochtones. C’est pour que nous puissions nous pencher attentivement sur les risques associés à ce genre de projets.
D’après moi, le plus grand défi consiste à réfléchir à une façon d’assurer le transport sécuritaire de ces ressources dans l’Arctique. Ce n’est pas pour rien qu’il y a un moratoire sur les forages dans l’Arctique. C’est un écosystème très sensible. Nous n’avons pas les capacités de nettoyage nécessaires dans cette région. La Garde côtière n’est pas très présente là-bas. Nous n’avons pas les mêmes capacités qu’au port de Vancouver, par exemple, pour intervenir très rapidement en cas de déversement afin de limiter les dégâts.
Par conséquent, tout projet qu’on nous soumettrait devrait tenir compte de ces problèmes dès le départ pour qu’il puisse aller de l’avant. Cependant, comme je l’ai dit, je n’ai pas encore vu de projets détaillés à cet égard.