L’honorable Patricia Bovey : Honorables sénateurs, lundi dernier, nous avons été ébranlés par la nouvelle du décès de Jim Carr. Ce fier Manitobain, Canadien, député et ancien ministre avait l’intérêt supérieur de tous à cœur.
Dans le cadre de toutes les fonctions qu’il a occupées, cet homme à l’esprit universel a su tirer parti de ses innombrables talents et intérêts.
J’ai rencontré Jim il y a 50 ans. Il travaillait dans les communications pour la sous-ministre adjointe du ministère des Affaires culturelles du Manitoba, Mary Elizabeth Bayer. J’organisais pour elle une exposition qu’on devait lancer en France, et Jim était le relationniste à qui je devais m’adresser.
Jim était un joueur de hautbois exceptionnel et a fait partie de l’orchestre symphonique de Winnipeg. Il a aussi été directeur général du Conseil des arts du Manitoba. Il a été par ailleurs député de l’Assemblée législative du Manitoba, fondateur du Business Council of Manitoba, conseiller à l’Université du Manitoba et, plus récemment, député de la Chambre des communes et ministre fédéral.
Nos fonctions, nos amis et nos expériences de vie nous ont réunis à maintes reprises pendant de nombreuses années, et encore davantage pendant qu’il était à l’autre endroit et moi au Sénat. J’ai été ravie qu’il accepte de parrainer le projet de loi S-208, Loi sur la Déclaration sur le rôle essentiel des artistes et de l’expression créatrice au Canada. Il a dit que la visite d’un quatuor de l’orchestre symphonique de Winnipeg dans sa classe de 3e année a changé sa vie. J’ai aussi vécu une expérience semblable en 3e année, lors d’une visite du Musée des beaux-arts de Winnipeg.
Il connaissait bien l’importance des arts, les défis auxquels sont confrontés les organismes culturels du domaine artistique et les besoins très réels des artistes eux-mêmes. Ces questions ont été au centre de bon nombre de nos conversations, en comité, à l’aéroport et autour d’un repas, auxquelles se sont mêlées des conversations sur notre magnifique province.
Chers collègues, ce bâtisseur de ponts, cet auteur d’un livre sur le sénateur Charles Dufferin « Duff » Roblin, ce législateur qui a rapproché notre province et les autres provinces et le gouvernement fédéral, ce leader communautaire qui a rapproché les arts et les affaires, les affaires et le gouvernement, la collectivité et les universités, ce fier homme juif qui a tissé des liens interconfessionnels au Manitoba, sur la Colline du Parlement et à l’échelle internationale me manquera.
Jim adorait sa famille, et il arborait un large sourire lorsqu’il parlait de ses petits-enfants. Lors de notre dernière conversation, il y a moins de deux semaines, il se réjouissait à l’idée de célébrer les Fêtes au sein de la famille Carr et de réaliser un voyage au Mexique avec sa femme, Colleen.
Mes pensées accompagnent sa femme, Colleen, ses enfants, ses petits-enfants et ses très nombreux amis.
Merci, Jim — cher ami, cher collègue — des années que tu as consacrées de tant de façons à notre collectivité, chez nous et partout au pays.
Que Dieu te bénisse.