L’honorable Patricia Bovey : Honorables sénateurs, j’éprouve une grande fierté d’être Canadienne, et cette fierté m’a envahie à Charm el-Cheikh pendant la COP 27.
Pour la première fois lors d’une réunion de la COP, après maintes demandes en ce sens, le Canada disposait d’un pavillon. Notre pavillon a connu un énorme succès et, au bout du compte, il a coûté moins cher que ce qui avait été prévu.
Sa conception, sa programmation, son personnel, son énergie et son humanisme ont contribué à en faire une plaque tournante de la COP, non seulement pour les Canadiens, mais aussi pour les personnes venant d’autres pays. Les images du Canada qui ornaient l’extérieur du bâtiment sont devenues des endroits propices aux séances de photos, le logo sur le mur a constitué un point d’intérêt et les épinglettes en bois du Canada, fabriquées ici à Ottawa, ont été très convoitées.
Surtout, pendant ces deux semaines, le personnel a organisé 86 tables rondes avec des intervenants de tout le Canada, de tous âges et de toutes disciplines. Les domaines abordés étaient ceux sélectionnés par la présidence égyptienne pour chacune des journées thématiques, ainsi que d’autres sujets particulièrement pertinents pour le Canada, c’est-à-dire les préoccupations que nous avons, les recherches que nous faisons et les mesures que nous prenons au point de vue climatique. Ces présentations se sont avérées excellentes.
J’ai été particulièrement fière de la contribution des représentants autochtones du Canada. De l’inauguration du pavillon, qui réservait une place importante aux dirigeants inuits et métis et à ceux des Premières Nations et pendant laquelle on a eu droit à une chanson de Peter Irniq, batteur, danseur et politicien de renommée internationale, jusqu’à la fin de ses activités, le Canada a été un acteur dynamique et reconnu à la COP 27.
L’authenticité et l’espoir que bon nombre d’intervenants ont exprimés avec éloquence ont été inspirants, et les défis qui ont été soulevés sont incontournables. J’ai été particulièrement encouragée par la participation des jeunes autochtones. Chers collègues, leur compréhension de la précarité du monde qui nous entoure, leur connaissance de la nature et des liens que les Autochtones entretiennent avec elle depuis des siècles, leur engagement envers la durabilité et leurs façons constructives de renverser la tendance pour éviter la dévastation climatique me remplissent d’espoir. J’ai espoir dans l’avenir.
Je me demande toutefois comment faire pour atteindre cet avenir. Comment unissons-nous nos forces ici et à l’échelle planétaire pour renouveler les terres, l’eau et l’air? Pouvons-nous vraiment travailler ensemble comme partenaires aux différents horizons et aux différents moyens de subsistance pour apporter des changements suffisamment rapidement? Les jeunes pensent que oui. Les idées qu’ils ont présentées méritent que nous les écoutions, mais également que nous y donnions suite.
Le pavillon du Canada, les présentations et les voix de tous les intervenants m’ont remplie de fierté, et je reviendrai à une autre occasion sur d’autres aspects des débats et des délibérations de la COP.
Pour l’instant, je félicite vivement toutes les personnes qui ont planifié le programme, qui y ont participé ou qui y ont contribué de quelque façon que ce soit, ainsi que celles qui ont pris la parole dans le cadre des discussions; elles ont toutes contribué à faire avancer les choses. Merci.
Des voix : Bravo!