L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, j’aimerais d’abord reconnaître que nous sommes réunis sur le territoire traditionnel non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Je prends la parole au nom de notre collègue, la sénatrice Wanda Thomas Bernard, qui ne pouvait pas être des nôtres aujourd’hui. Voici ce qu’elle avait à dire :
Je souhaite rendre hommage à une personne extraordinaire : l’aîné mi’kmaq Daniel Paul. Je connais Dan Paul depuis de nombreuses années. J’ai toujours admiré sa détermination à faire évoluer la société et le dévouement indéfectible dont il a fait preuve pour que les Mi’kmaqs obtiennent justice.
Daniel Paul a contribué de façon importante à enrichir notre savoir collectif sur l’histoire des Mi’kmaqs et à démanteler le colonialisme en Nouvelle-Écosse. Son livre, Ce n’était pas nous les sauvages, est une lecture essentielle pour tous les Néo-Écossais. Comme il le disait, « c’est notre histoire ». Les efforts qu’il a déployés pour rendre la société plus juste ont profité à tous les Néo-Écossais, y compris ceux d’ascendance africaine.
Dan Paul a milité pour une réévaluation cruciale du rôle qu’a joué le fondateur d’Halifax, Edward Cornwallis, figure célébrée en Nouvelle-Écosse. M. Paul a milité pendant longtemps pour que le public soit conscient des gestes violents qui ont été posés par Cornwallis, qui a notamment publié la Proclamation de la scalpation et pris part à un génocide culturel.
La statue de Cornwallis, au centre-ville d’Halifax, a enfin été retirée en 2018, et c’est une victoire que j’attribuerai toujours en grande partie aux efforts de sensibilisation que M. Paul mène depuis plus de 30 ans.
Lorsque j’étais professeure de travail social à l’Université Dalhousie, j’ai régulièrement invité M. Paul à s’adresser aux étudiants dans mes classes. Dan Paul a milité pour que les contributions des peuples autochtones soient reconnues en Nouvelle-Écosse. Aujourd’hui, j’invite les Canadiens à en apprendre davantage sur ses contributions au changement social.
Il a laissé sa marque et il continue d’être une source d’inspiration pour de nombreux étudiants en travail social qui ont eu le privilège d’apprendre en lisant la quatrième édition de son livre.
Daniel Paul, je remercie l’aîné que vous êtes de tout ce que vous avez fait pour la Nouvelle-Écosse. Votre engagement envers le changement social est admirable et continuera à m’inspirer pendant de nombreuses années.
Asante, wela’lin, merci.