Le sénateur Brian Francis est né le 28 septembre 1957 dans la Première Nation de Lennox Island, située dans la baie de Malpeque, au large de la côte nord-ouest de l’Île-du-Prince-Édouard (également connue sous le nom d’Epekwitk en langue micmaque). C’est là qu’il a passé la plus grande partie de son enfance et qu’il a fréquente l’externat indien de la réserve de la 1re à la 8e année.

À l’âge de 14 ans, le sénateur Francis a quitté la Première Nation de Lennox Island pour poursuivre ses études secondaires sur le continent. Bien qu’il ait reçu une éducation de qualité inférieure durant ses premières années, il a pu rattraper son retard et obtenir son diplôme d’études secondaires. Le sénateur Francis a ensuite suivi une formation de quatre ans en menuiserie et est devenu la première personne autochtone de l’île à recevoir un certificat interprovincial d’aptitude professionnelle du Sceau rouge.

Alors qu’il avait l’intention d’obtenir un baccalauréat en travail social au milieu de la trentaine, le sénateur Francis est plutôt entré sur le marché du travail trois ans après le début de son programme d’études pour subvenir aux besoins de sa famille grandissante. Il s’est ensuite bâti une carrière fructueuse de 40 années au sein du gouvernement fédéral et des gouvernements des Premières Nations. Il a commencé son parcours dans la fonction publique en occupant un poste de premier échelon à Anciens Combattants Canada et a par la suite occupé des postes de direction dans divers ministères et organismes. De 2002 à 2007, il a travaillé pour Pêches et Océans Canada à Charlottetown. Issu d’une famille de pêcheurs, il a mis à profit ses antécédents et ses expériences pour agir comme personne-ressource auprès des Mi’kmaq sur des questions liées à la pêche, telles que la mise en œuvre des accords de financement.

En 2007, des membres de sa communauté l’ont encouragé à se présenter au poste de chef de la Première Nation d’Abegweit. Sa candidature a été retenue et il a été élu chef et administrateur de la bande, poste qu’il a occupé de 2007 à 2018. Pendant cette période, il a travaillé sans relâche pour améliorer le bien-être des membres de sa communauté sur les plans social, économique et culturel. Il a notamment contribué à améliorer l’accès aux possibilités d’éducation et d’emploi. En outre, le sénateur Francis a dirigé divers projets d’infrastructure, notamment celui d’une écloserie de biodiversité et de mise en valeur qui favorise la conservation et la durabilité, le projet d’un château d’eau qui procure un accès fiable à l’eau potable, et un projet de construction et de rénovation de logements dans la réserve.

À titre de chef de la Première Nation d’Abegweit, le sénateur Francis a été l’un des signataires officiels de l’Entente de partenariat entre le Canada, l’Île-du-Prince-Édouard et les Mi’kmaq et de l’Entente sur la consultation Mi’kmaq–Île-du-Prince-Édouard–Canada, qui établissent le cadre des consultations sur les mesures et décisions proposées qui pourraient avoir des répercussions néfastes sur les droits ancestraux et issus de traités revendiqués ou établis dans la province. Il a aussi siégé au conseil exécutif du Secrétariat du Congrès des chefs des Premières Nations de l’Atlantique et au conseil d’administration de l’organisme Ulnooweg Development Group Inc.

En 2018, le sénateur Francis a été nommé au Sénat du Canada. Il est le premier Mi’kmaw/Lnu à représenter Epekwitk/l’Île-du-Prince-Édouard dans ce rôle. Il est actuellement président du Comité sénatorial permanent des peuples autochtones et membre du Comité sénatorial permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration. Il a également été membre du Comité sénatorial permanent des pêches et des océans.

En juin 2021, le sénateur Francis a parrainé un projet de loi au Sénat qui a mené à la création de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation le 30 septembre de chaque année au niveau fédéral. Réponse directe à l’appel à l’action 80 de la Commission de vérité et de réconciliation, cette journée, qui coïncide avec la Journée du chandail orange, rend hommage aux personnes, aux familles et aux communautés touchées par le système des pensionnats indiens, le système des externats indiens et les institutions connexes. Le sénateur Francis a ensuite plaidé pour que l’Île-du-Prince-Édouard fasse de même. En octobre 2021, l’Île-du-Prince-Édouard est devenue la première province à désigner officiellement le 30 septembre à titre de Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. D’autres provinces ont maintenant suivi son exemple.

Aujourd’hui, le sénateur Francis reste déterminé à faire avancer les changements qui auront un impact positif sur la vie des habitants d’Epekwitk et d’ailleurs. Il vit près de Charlottetown avec son épouse, Georgina. Tous deux sont de fiers parents et grands-parents.

*Note : Tout comme les pensionnats indiens, les externats indiens faisaient partie d’un processus plus large d’assimilation et de génocide. Environ 200 000 enfants autochtones ont été contraints de fréquenter ces établissements entre le milieu du XIXe siècle et l’an 2000. Aujourd’hui, le sénateur Francis et d’autres Survivants continuent de subir les répercussions des traumatismes qu’ils y ont subis et poursuivent leur guérison tout en travaillant à se réapproprier et à revitaliser les langues, les cultures et les pratiques qui ont été supprimées.

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L’hon. Brian Francis

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L’hon. Pierre Dalphond